La vie va et pourtant. La vie
s’en va aussi. La vie commence et finit. Pourtant, ainsi va la vie. Et si s’en
va aussi la vie, la vie ne meurt jamais. La vie, pourtant, revit. La vie n’est
pas finie. La vie s’enfuit. En un sens, s’en va la vie. Mais la vie ne finit
pas de vivre. Elle vit dans un sens et l’autre elle le fuit. Et la vie n’a
aucun sens si elle n’a pas de fin. Car la vie, c’est la vie ! Elle
commence où elle finit. Il n’y a qu’un sens à la vie, même s’il ne lui manque
pas l’envie d’aller à contresens. La vie vit. C’est certain. La vie finit par
la fin. Mais quand la fin de vie surgit, une autre vie s’émeut. Ici gît la
vie ! Vive la vie ! La vie n’a pas fini d’aller à contre-allée. La
vie donne la vie en s’en allant plus avant par des chemins détournés. Trouver
un sens à la vie et la vie s’agrandit. La vie à deux, c’est bien aussi !
Mais la vie n’a pas deux vies et coule en un seul sens. Parfois, jusqu’à en
perdre l’envie d’aller plus loin, mais la vie repart. Et dans un sens, c’est
mieux ainsi. La vie va. Ainsi va la vie. Dans un sens elle s’enfuit, de l’autre
elle en vit. La vie de la vie, et puis la vie d’avant, et puis la vie d’après.
La vie va et pourtant, elle est si jolie. La vie !
V. Gabralga
Correspondances IX - V. Gabralga
Texte en correspondance avec celui de Christophe Tarkos, « Le mot mot ment. » (extrait)
https://www.poemhunter.com/poem/le-mot-mot-ment/
https://www.poemhunter.com/poem/le-mot-mot-ment/
Le mot mot n’existe pas. Pour que le mot mot existe, il faudrait
qu’un mot signifie un être. Un être serait désigné. Un être qui désignerait un
mot ferait un mot.
C. Tarkos
Crédit image : https://urlz.fr/cPRs
« The Well of Being, Jean-Pierre Weill »
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