samedi 6 juin 2020

La vie va et pourtant



La vie va et pourtant. La vie s’en va aussi. La vie commence et finit. Pourtant, ainsi va la vie. Et si s’en va aussi la vie, la vie ne meurt jamais. La vie, pourtant, revit. La vie n’est pas finie. La vie s’enfuit. En un sens, s’en va la vie. Mais la vie ne finit pas de vivre. Elle vit dans un sens et l’autre elle le fuit. Et la vie n’a aucun sens si elle n’a pas de fin. Car la vie, c’est la vie ! Elle commence où elle finit. Il n’y a qu’un sens à la vie, même s’il ne lui manque pas l’envie d’aller à contresens. La vie vit. C’est certain. La vie finit par la fin. Mais quand la fin de vie surgit, une autre vie s’émeut. Ici gît la vie ! Vive la vie ! La vie n’a pas fini d’aller à contre-allée. La vie donne la vie en s’en allant plus avant par des chemins détournés. Trouver un sens à la vie et la vie s’agrandit. La vie à deux, c’est bien aussi ! Mais la vie n’a pas deux vies et coule en un seul sens. Parfois, jusqu’à en perdre l’envie d’aller plus loin, mais la vie repart. Et dans un sens, c’est mieux ainsi. La vie va. Ainsi va la vie. Dans un sens elle s’enfuit, de l’autre elle en vit. La vie de la vie, et puis la vie d’avant, et puis la vie d’après. La vie va et pourtant, elle est si jolie. La vie !

V. Gabralga

Correspondances IX - V. Gabralga

Texte en correspondance avec celui de Christophe Tarkos,  « Le mot mot ment. » (extrait)
https://www.poemhunter.com/poem/le-mot-mot-ment/

Le mot mot n’existe pas. Pour que le mot mot existe, il faudrait qu’un mot signifie un être. Un être serait désigné. Un être qui désignerait un mot ferait un mot.
C. Tarkos



Crédit image : https://urlz.fr/cPRs
« The Well of Being, Jean-Pierre Weill »

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