lundi 18 mai 2020
Dans la ville, le train s’arrête
Correspondances III
Dans la ville, le train s’arrête.
Personne ne sait d’où il vient,
Ni où il va, mais il attend
Que nous montions dedans
Pour aller toujours plus vite ;
Un billet sans destination,
Un voyage classé « sans suite ».
À la gare, le train repart.
Personne ne sait où il va,
Ni d’où il vient, mais les gens
Sont tous montés dedans
Jusqu’à la prochaine station
Pour respecter les rites ;
La course était gratuite.
À la fin, le train est arrivé.
Personne ne sait quand
Ni comment, mais aucun itinérant
N’est descendu à quai ; après
Des années de course-poursuite,
Tous disparus dans l’illusion
Qu’il faut aller toujours plus vite.
V. Gabralga
Texte en correspondance avec celui de Julien Ferdinande
« Des nouvelles du soleil » paru dans la revue « Voix d’encre » n° 26 – Mars 2002 (extrait)
http://www.voix-dencre.net/
Dois-je inventer des noms de ville et prendre les trains qui y mènent ?
J. Ferdinande
Crédit photo : https://urlz.fr/cIwV
Gare « fantôme » de Canfranc en Espagne :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gare_internationale_de_Canfranc
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